La préhistoire des basses-terres centrales

Publié par Francis Bellavance Francis Bellavance, mardi le 27 septembre 2016

La préhistoire des basses-terres centrales est une histoire d’adaptation à un environnement changeant.

Les groupes humains qui ont occupé le Québec à l’époque de la préhistoire ont dû s’adapter à différentes conditions environnementales, tels que le relief, le réseau hydrographique, le climat, la disponibilité des ressources alimentaires, la présence de divers matériaux pour la fabrication d’outils. En plus de s’adapter à leur environnement physique, ces gens devaient également évoluer dans un milieu humain. Ils échangeaient différents biens, mais également des idées et des façons de faires.

Les conditions environnementales ont changé au fil des millénaires. Le réchauffement climatique, survenu à la suite de la dernière glaciation, est responsable de plusieurs de ces changements. De plus, le Québec est un vaste territoire de 1 667 712 km². Les reliefs et les différentes latitudes couvertes par l’étendue de la province induisent aussi des conditions naturelles et culturelles variées.

Sans être limité au Québec, trois grandes régions physiographique s’étendent sur la province: Le Bouclier canadien, les basses-terres du Saint-Laurent et les Appalaches. Chacune présente un milieu physique plutôt homogène. Les basses-terres du Saint-Laurent, présentes au Québec, en Ontario et aux États-Unis, couvrent environ 46 000 km². Elles sont subdivisées en trois parties : les basses-terres centrales (ou la plaine du Saint-Laurent), les basses-terres autour du lac Saint-Jean et les basses-terres de l’est du Saint-Laurent.

Les basses-terres centrales forment un triangle, qui s’étend de Cornwall jusqu’à Québec. Outre les collines montérégiennes qui percent la surface par endroits, le relief y est relativement plat. Cette surface peu accidentée est due à une épaisse couche d’argile qui s’est déposée uniformément dans le fond de la mer de Champlain, une immense étendue d’eau qui recouvrait les basses-terres centrales il y a 12 500 ans. Les latitudes y ont favorisé l’établissement d’une forêt de feuillus (ou forêt décidue), où l’on retrouve la plus grande quantité d’espèces au Québec (plus de 1600 plantes vasculaires et 440 vertébrés).

Nous avons prévu une série de billets portant sur la portion québécoise des basses-terres centrales, que nous estimons à environ 30 000 km² (surface rouge sur la photo satellite, ci-haut). Nous examinerons comment les adaptations humaines se reflètent dans les données archéologiques collectées en ce lieu, au cours de la préhistoire.

Neuf billets sur le sujet sont prévus, au cours des prochains mois :