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Histoire de l'architecture religieuse du Québec: de 1700 à 1760

Publié par Mathieu Lavigne Mathieu Lavigne, mardi le 14 juillet 2015

Le dix-huitième siècle : émergence d’une architecture religieuse originale.

De 1700 à 1760.

Durant cette période, l’architecture religieuse connaît un essor prodigieux en milieu rural avec la formation d’un grand nombre de nouvelles paroisses. Des églises fonctionnelles à l’extérieur sobre seront construites par une main-d’oeuvre locale : ce sont ces petites églises qui montrent l’originalité d’une tradition architecturale naissante. « Autant par sa présence physique que par son symbolisme, l'église paroissiale devient alors le bâtiment le plus important de la collectivité. » (Bergeron, 2010). L’ingénieur du roi, Gaspard Chaussegros de Léry, dirige aussi plusieurs chantiers à Montréal et à Québec, perpétuant le style français tout en l’adaptant à la réalité coloniale dans des constructions imposantes, érigées à la gloire de Dieu et du roi (Noppen, 1977, p.16, 27).

 

Église Saint-Pierre de l'île d'Orléans, construite entre 1717-1719

Cette église serait une des plus anciennes églises du Québec. Son plan allongé est typique de la période.

Sources:

www.trekearth.com

www.iledorleans.com 

 

 

Certaines églises paroissiales déjà existantes sont agrandies afin de s’adapter à l’explosion démographique que connaît la colonie. Pour ce faire, on allonge l’église par la façade, ce qui permet de garder l’église intacte tout en rendant possible le renouvellement de l’architecture de la façade, principal attrait de l’édifice. On allonge donc la petite nef existante et on profite de ces rénovations pour déplacer le clocher de la croisée à la façade. Cette façon de faire permet l’intégration d’un porche intérieur sous le clocher, et plus haut, d’une tribune où l’orgue sera placé. L’implantation du clocher en avant de l’église, en plus de donner de la prestance à la façade, permet d’installer des clochers plus imposants, souvent élancés et surmontés de flèches (Noppen, 1977, p.21).

 

 

 

 

 

La nerf

La zone ombragée correspond à la nerf à l'intérieur de l'église. Il s'agit de l'endroit où se tiennent les fidèles durant la messe.

   

 

 

 

 

La croisée

La zone ombragée correspond à la croisée. La croisée est la partie du plan d'une église située à l'intersection du transept et de la nerf principale.

 

 

 

 

 

 

Retable de l'autel principal de la chapelle des Ursulines à Québec.

Réalisé par Pierre-Noël Levasseur, 1730-1735

Source: thecanadianencyclopedia.com

 

 

Quant à la décoration intérieure, la première moitié du XVIIIe siècle est marquée par un développement spectaculaire de la sculpture sur bois. Au contact de quelques artistes venus de France se forme une main-d’oeuvre habile. Si l’extérieur des églises de l’époque est caractérisé par la sobriété et l’austérité, l’intérieur de ces mêmes églises est quant à lui souvent richement décoré. Par la richesse de son ornementation, le retable de la chapelle des Ursulines de Québec, montré plus haut, illustre bien ce fait (Noppen, 1977, p.25-26).

 


Note

Troisième billet d'une série de 10 billets sur l'architecture religieuse au Québec. Consultez l'introduction (premier billet) pour accéder à la table des matières.

Médiagraphie

Monographie

Noppen, Luc. 1977. Les églises du Québec (1600-1850). Collection Loisirs et culture. Éditeur officiel du Québec/Fides. Montréal. 298 pages.

Site internet

Bergeron, Claude. Architecture religieuse. L'Encyclopédie canadienne. www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0006766#SEC903362 (page consultée le 9 février 2010)